La société neversoise Apex drone avait volé sous les voûtes de Notre-Dame, pour une moisson d'images

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Missionnée en janvier 2017 pour photographier, sans déformation, un immense et ancestral tapis de chœur déroulé sur le dallage de Notre-Dame de Paris, l'entreprise Apex drone de Nevers avait constitué une impressionnante banque d'images et de vidéos sous les voûtes de l'édifice.

« Tristesse, abattement... » La voix nouée, Laurent Byrs, le président d'Apex drone, joint mardi matin, évoque les terribles images qu'il a vu défiler sur les écrans de télévision lundi 15 avril au soir. Des flammes dévorant l'édifice emblématique de la capitale, ce chef-d'œuvre de l'art gothique qui « fait partie du paysage de mon enfance ». Des larmes ont coulé sur les joues de Laurent Byrs, qui était à Paris ce jour-là, lorsqu'il a vu s'effondrer la flèche de l'édifice : « Ça fait très mal ! » 

Notre-Dame ? « Un repère ! », martèle Laurent Byrs. Repère historique, architectural, géographique puisque c'est, entre autre, « le kilomètre zéro sur le parvis ». Et professionnel aussi.

Chacune des manœuvres du drone et du dirigeable, sous les voûtes de Notre-Dame, était entourée d'un luxe de sécurité et de précautions.

Car c'est sous les voûtes pluriséculaires de Notre-Dame de Paris qu'Apex Drone a réalisé l'une des plus étonnantes missions de sa carrière : photographier, sans aucune déformation, un immense tapis de chœur – 200 mètres carrés et 900 kilos – déroulé pour l'occasion sur le dallage de la cathédrale. Un précieux patrimoine spécialement sorti des réserves pour se faire « tirer le portrait ».

L'opération s'était déroulée en janvier 2017, à l'aide de drones  et d'un dirigeable (type zeppelin) qui ont volé sous les voûtes. « Chacune des manœuvres était entourée d'un luxe de sécurité et de précautions », martèle le dirigeant.

Aujourd'hui, je regrette de ne pas avoir fait plus de photos et de vidéos.

 

Un peu plus de deux ans après, alors que Laurent Byrs et sa société étaient passés à autre chose, voilà que, « brusquement, via cette tragédie », l'épopée à Notre-Dame revient en mémoire. « Je reconsidère cette mission ; elle n'en prend que plus de valeur. »

 


Le dirigeant revoit son drone et son dirigeable s'élever sous les voûtes, le premier en bourdonnant, le second, gonflé à l'hélium, flottant dans l'air. Dans la nef, de jour, sous les regards curieux des visiteurs ébahis de voir les deux appareils évoluer dans cet univers, puis le soir, dans un étrange silence « un peu perturbé par les bruits de la ville » mais dans une ambiance « plus sereine », la mission d'Apex drone avait débouché sur une belle moisson : plus de 200 clichés et une douzaine de vidéos en haute résolution. « Aujourd'hui, je regrette de ne pas en avoir fait plus », avoue Laurent Byrs qui tient cette riche banque d'images à la disposition des futurs « reconstructeurs » de Notre-Dame, si besoin. 

Une vidéo très prisée depuis l'incendie 

À la suite de la mission à Notre-Dame, l'entreprise de Laurent Byrs avait posté une vidéo sur YouTube montrant drones et dirigeable en action sous les voûtes.
Depuis mardi matin, ce document ne cesse d'être visionné. « Je reçois des demandes d'autorisation de l'étranger, dont des Italiens, pour diffuser les images de notre vidéo », explique le dirigeant de la start-up neversoise.

Source: https://www.lejdc.fr/nevers-58000/actualites/la-societe-neversoise-apex-drone-avait-vole-sous-les-voutes-de-notre-dame-pour-une-moisson-d-images-photos-et-video_13541995/

 

 

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